Ma Janome Memory Craft 6700P

Janome Memory Craft 6700P
Alerte billet sponsorisé mais pas tout à fait.

Mon partenaire chéri, Janome France, m'a prêté une machine pour l'écriture (écriture est un bien grand mot, je ne vais pas gagner un Goncourt avec!) de mon livre. 


Quand j'ai terminé et rendu ma copie, après avoir vaillamment fabriqué 6 ou 7 manteaux dans des tissus très différents et sans soucis, Laurent le chef m'a demandé de la rendre et j'ai dit : "Non!" 
Je l'ai rachetée à crédit... c'est une option offerte pas la plupart de vos revendeurs Janome, c'est même pas une fleur! Du coup, comme c'est ma machine, je peux en parler en bien ou en mal si je veux, mais je ne lui ai pas trouvé de défauts... 

- Mais pourquoi? T'as déjà une 6600P, qui est déjà une super bonne machine!
- Parce que, il faut toujours prendre la meilleure machine qu'on peut s'offrir à l'instant T.
- Tu vas faire quoi avec l'autre?
- Je ne sais pas. J'ai bien pensé à la revendre, mais je viens de faire une robe Fiona de Closet Case File avec plein de surpiqûres et elles étaient côte à côte, l'une cousait, l'autre surpiquait, et j'ai trouvé ça super bien. Je vis dans le luxe couturesque!

Voici une petite liste non exhaustive des raisons nombreuses pour lesquelles je l'ai gardé à part d'autres détails plus techniques qui travaillent en tâche de fond, dont on ne se rend pas compte quand on coud, ça marche donc on ne s'en soucie pas : 


En commun avec la 6600P :
Elle a 2 porte-bobines et un moteur à part pour faire des canettes.
Elle est puissante et rapide. 
Elle est en fonte d'aluminium, elle ne bouge pas.

En plus : 
Elle a un pied 9mm. J'aime ça aligner ma marge de couture de 1cm sur le bord du pied.
Elle a beaucoup de place à droite du pied, non seulement c'est pratique pour faire des gros ouvrages, comme des manteaux, mais en plus, c'est plat et on peut y poser des petits outils, un coussin pique aiguille, un coupe-fil, on peut y laisser ses pinces Clover, des petits trucs qu'on a plus de chance de retrouver après.
Elle est super bien élairée. Je vieillis, je trouve ça bien l'éclairage LED!
Elle a une bonne mémoire facile à programmer. On peut changer tous les points et les mémoriser pour chaque ouvrage. Du coup, ma machine n'est plus couverte de post it.
Elle est très instinctive. L'autre jour, j'ai voulu écrire un prénom et je ne me rappelais plus comment faire. J'ai touché 3 boutons et ça m'est revenu de suite (j'avais lu le mode d'emploi il y a quelques mois tout de même).
Elle se met en veille toute seule. Sissi!
Elle se rappelle de votre dernier réglage à l'allumage et vous demande : Reprise dernier dessin? Donc on retrouve exactement les réglages qu'on avait quand elle s'est éteinte tout seule. La première fois que j'ai vu ça, je me suis dit : Jamais! Je ne la rendrai jamais! Jamais!
Elle se transforme en piqueuse plate en un seul geste.
Elle est super bien équipée, mais comme c'est une machine qui n'est pas donnée, négociez avec votre revendeur quelques pieds supplémentaires à l'achat ou un des 3 kits disponibles. Perso j'ai pris le kit mode et je suis à la veille de les appeler pour prendre les nouvelles semelles AccuFeed Flex et un coupe-fil au pied que j'avais trouvé super bien sur la 9400 QCP.
Elle est belle! Je sais!

La 6700P est une machine pour une passionnée qui coud beaucoup et qui ne veut pas de soucis, une entrepreneure en devenir ou une patcheuse en quête de fiabilité. 

La mienne s'appelle Cristobal.

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Very quickly, I bought the machine Janome they lent me to make the book. I love it!
Here is a good review of it, basically, I repeat everything she says : http://bitsandbobbins.com/blog/2017/9/18/pxh5x2pyc5km53c7rsszagxklydzfl












Le Manteau de Carmen

Le Manteau de Carmen Couverture

Bonjour Bonjour,
C'est pas très surprenant qu'on ne se soit pas vus depuis longtemps, les journées se sont passées à une vitesse supersonique et je suis toute joie, et tout apréhension aussi, de vous présenter, tadah!


Il sort le 23 aôut 2018.
Vous pourrez le commander sur le site des Éditions LaPlage, vous pourrez le trouver dans toutes les bonne librairies car il sera principalement vendu en librairie y compris celles en ligne, parce que c'est un bouquin, petit certe, mais un bouquin quand même, qui fait partie de la collection Les Basiques crée par Emilie Pouillot Ferrand pour laquelle Marie Poisson vient de faire un body tout mignon et Marianne de Windt un featuring (comme disent les djeunes) sur une jolie petite robe. Du beau monde, très talentueux, je suis très heureuse d'en faire partie, en faite, non, je n'en reviens tout simplement pas d'être là avec elles!

Partons du début...

Après Cousu Main, je m'étais dit plus jamais de livre! C'est un peu un cadeau empoisonné si vous voulez mon avis, on signe avant le tournage, on ne comprends rien au vocabulaire du contrat, on ne décide de rien, je me suis beaucoup battue pour qu'on me reconnaisse dedans au niveau du contenu, du graphisme, du patronage, des instructions. On a fait un beau livre au final, et je suis toujours aussi émue quand on me dit, j'ai commencé à coudre avec votre livre. Mais je ne voulais plus en faire.

Quelques éditeurs m'en avaient vaguement parlé, ça doit être vendeur d'avoir une gagnante de quelque chose en couverture. Eux : ...quand vous serez prête,  moi : plus jamais!

Quand les Éditions LaPlage m'ont envoyé les derniers livres d'Émilie, Laurence Auger directrice éditoriale de son état, a glissé un petit mot qui disait : si vous avez des idées de bouquins de couture, appelez-moi! Des idées de bouquins de couture, mais j'en ai des milliers, mais je ne veux pas les écrire! J'ai fait 3 ou 4 propositions et elle m'a demandé ce que je voyais pour la collection Les Basiques et j'ai dit un manteau! 

Je n'ai pas dit une jupe, j'ai dit un manteau! Ou comment faire compliqué...

Le Manteau de Carmen Couverture Dos

On a quand même décidé de garder ça simple. C'est une construction souple, dépourvue de tous les détails de la couture tailleur : pas d'entoilage cousu, pas d'épaulettes, très peu d'embue en tête de manche, pas de cigarette, il a une demi-doublure et un choix de finitions et de détails qui vous permettrons de l'ajuster à votre niveau. C'est un bon premier manteau pour celles et ceux qui veulent passer un cap et c'est un modèle classique que vous pourrez porter pendant des années.

On a beaucoup travaillé, je dis on parce que pour fabriquer un livre, il faut une grande équipe. Une éditrice, Laurence, un graphiste, Pierre Olivier, une illustratrice, Émilie, une patronnière-gradeuse, Françoise, puis une attachée de presse, Jessica, un imprimeur, un distributeur...
Vous ne me croirez pas, mais je ne les ai jamais rencontrés. Ils m'ont fait confiance, je leur ai accordé la mienne et on a travaillé.

Je ne vous explique pas dans quel état je me trouve, mais en gros j'ai mal au bide. Parce qu'une fois lu relu et révisé 60 fois et qu'on lâche ces petites bêtes dans la nature, ils ne sont plus les nôtres. 
J'ai très hâte de voir ce que vous en ferez.


Pretty bindings with difficult fabrics / Ganser avec des tissus difficiles


J'ai un projet dont je ne peux vous dévoiler la teneur qui demande un métrage incalculable de coutures gansées. Il y a plusieurs manières de ganser des coutures, ça dépend de votre tissu, de votre biais, si vous le voulez lavable en machine ou pas, de votre équipement (si vous avez un pied pose-biais, ce tuto est inutile)... 
Comme dans tous les projets dont je ne peux vous révéler la teneur, je fais beaucoup de recherche et dans un vieux grimoire millésimé, il y était illustré, entre autres, cette manière de ganser les coutures que j'ai trouvé géniale. Maintenant que j'ai beaucoup d'entraînement, je peux vous en faire part.
J'aime cette méthode parce qu'on peut utiliser des tissus légers et glissants : ci-haut, de la doublure, ci-bas de la viscose.
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I have a project I can't tell you about which needs an inordinate amount of bound seams. There are a lot of methods for binding seams, it depends on your fabric, on your bias binding, if you are going to machine wash or not, on your equipment (if you have a binding foot this tutorial is moot!)...
As with all my secret projects, I do a lot of reserch and in an old vintage grimoire there was an illustration of this method, amongst others, which I thought was brilliant. Now that I have a lot of practice, I can share.
I like this method because you can use light and slippery fabric :  photo above, lining and photos below rayon.


Prenez votre tissu à ganser sur l'endroit, c'est très important de faire la première couture sur l'endroit, et le biais de 4mm plié en deux et pressé. Si vous avez besoin de faire une très grande quantité de biais, je vous recommande la méthode de Kenneth D King décrite ici.
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Take your fashion fabric on the right side, it's very important to make the first seam on the right side, and the 4mm bias folded and pressed in two. I you need to cut a lot of bias binding, I recommand Kenneth D King's method described here.


Coudre le biais plié sur l'endroit de votre ouvrage à 6mm, c'est le moment de sortir votre pied 1/4" pour plus de précision. Ouvrir au fer.
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Sew the folded binding on the right side at a 1/4", this is the moment to use your 1/4" foot for precision. Press open.


Epingler le biais replié dans la couture.
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Pin in the ditch


Vérifiez que vous avez pris toutes les épaisseurs.
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Verify that you've pinned all the layers.


Surpiquez en veillant bien à prendre toutes les épaisseurs (il faut rouler un petit peu avec les doigts et le tenir à plat, c'est le petit tour de main à prendre). 
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Topstitch making sure you all the layers get caught by the machine (you have to roll the bias with your fingers a bit and press it down, it's the little knack you have to figure out).


Voilà, côté endroit, c'est super beau, côté envers c'est moins beau mais c'est propre.
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Here, on the right side it's all pretty, on the wrong side, it's not as pretty but it's clean.


Le résultat est tout fin, élégant et régulier.
Bonnes coutures à tous! 
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The result is smooth, elegant and regular.
Happy sewing you all! 

Ease into motherhood



"Ease-in to motherhood is a sewists’ celebration of motherhood and the changes it brings to our lives. During the month of July we invite you to share your experiences of the physical and mental changes of pregnancy, childbirth and/or any other way a child comes to your life. We invite you to share how you embrace yourself throughout motherhood, to appreciate all the physical and mental energy it takes, to accept and love the changes in your body, your mind and your life. We invite you to share how you still dedicate time to care for yourself. We invite you to share how sewing is a part of your life through the journey."


When Montserrat reached me to talk about how sewing fit into my motherhood, I felt I had nothing to contribute. I almost didn't have children. I couldn't make them. I don't know anything about small children and babies. There were no changes in my body, hardly any in my life, I slept most nights.



My child came in the guise of a fully formed, living, breathing, running, vaccinated, though very small, 4 year old boy I'd seen for 2 years in very sad pictures where he never smiled. We adopted him. 
Adoption is a process where every bit and corners of your mental, physical, financial and marital health are examined by total strangers and commented on. It's brutal. Adopting is not a decision you take privately with your partner. A committee of people you've never met and never will see again gets to make that decision for you.
When all of this is done in your country of residence, you get to go through it all over again in the country you adopt from.
So you wait.
You wait for the permission to adopt, you wait for an agency or an orphanage to take on your case, you wait for a pairing and when that happens, you wait for the paperwork to come through on the other side. Each day, is another bit of wasted time which you don't spend with the sad little child you see in the pictures. It's heart breaking.
In our case, the whole process took 7 years. There were 22 months between the time we saw him for the first time and the day we flew in to take his hand. For 9 of those we were the parents legally, but couldn't get him out of the country. 
This is enough waiting time for anyone to go bonkers get depressed and drop the ball.
I didn't want my child to think that all we did was wait. We built a house pretty much ourselves, we travelled, my husband took on rollerblading competitively, he got into falconry big time and I sewed...and sewed....and sewed... and thus we kept sane.
Lucky me, it coincided with broadband, the rise of sewing blogs, boatloads of tutorials and information previously unavailable to home sewers who would, very kindly, answer your questions when you asked, blessed souls you all are. I ate all of it up, made friends who speak the same language, made dresses upon dresses upon jackets and coats and pants and skirts and bags each time learning something new. When I flew over to meet him, my luggage was brimming with handmade stuff.
 "Are you ready?" I said when I extended my hand. "Yes" he said with a small voice as he took it. Thus began our adventure.

Photo : Loren Hammer
Epilogue :
This was ten years ago. Like any good delivery, you forget the pain.
I still don't sew for my son much, his growth is exponential, it's not worth the time and effort, but I do some special orders. I made friends all over the world which I'm immensely grateful for. I won the French Sewing Bee S1 3 years ago and I sew for a living. None of this would have happened without all the "sewing while you wait" I did back then. 
I count my blessings everyday.









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