Merci Laurent / Thanks Laurent


Some blog posts are harder to write than others.
This is why I have been delaying this one. It's a goodbye post and it's hard to write goodbyes.
On June 25th, Laurent Bourgnon, French yachtman extraordinaire, never came back from a dive in the Pacific Ocean. To my English speaking, non sailing readers that doesn't mean much, but around here we were hit by a ton of bricks. Laurent and my husband were a life long friends, he was his boat rigger for 10 years, sailed all the seas and built and rebuilt all the boats with him. 
One night in 1992, as I was closing up the bar I worked at in Québec City's Old Port, Laurent Bourgnon and his 2 men crew came, sat outside and ordered a few beers. Insignificant in itself, that single moment changed the course of my entire life. 
This is the night I met my husband, this is why I came to France, which led to a 23 years relationship, a family, some house building and got me back to sewing (I made my first welt pocket on the communal plastic kitchen table), more sewing, better sewing and a tv show.
Laurent was solar and was a magnet for the best and brightest men and women. If he let you in his inner circle, you would enter the rarified world of excellence... in everything. Climbers had climbed all the 8000m without oxygen, walkers had walked around the earth on the Equator, drivers had won Les 24 Heures du Mans 3/4 times, cyclists were world champion or olympic medalists or yellow jersey, scientists cured rare diseases, balloonists were 5 times world champion, skiers held world record in speed skying or some other medal, photographers, writers, pilots, musicians, divers, directors, actors, architects, runners and other sailors were the best.
As much as I felt out of place meeting all of these extraordinary people, I also felt electrified, motivated to be the best at what I am doing however small or mundane and obligated to never give up when things got difficult. If I am here, it's in part thanks to him.
I shall be in his debt forever.
My heart goes to his kids and wife and parents and brother. May his force be with them.
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Y'a des billets plus difficiles à écrire que d'autres.
Ça doit être pour ça que je retarde. C'est pour dire au revoir et c'est difficile de faire des adieux.
Le 25 juin dernier, Laurent Bourgnon, navigateur français de renom, n'est pas revenu d'une plongée en Polynésie. Pour mes lecteurs nord-américains ou ceux qui ne naviguent pas, ça ne veut pas dire grand chose, mais ici la nouvelle nous a frappé comme une tonne de brique. Mon mari et lui se connaissaient depuis l'adolescence, il a été son gréeur pendant 10 ans, équipier de toutes les navigations et de toutes les constructions et reconstructions de tous ses bateaux. 
Une nuit de 1992, alors que je m'apprêtais à fermer le bar du Vieux Port de Québec dans lequel je travaillais, il est arrivé avec son équipage de 2 à la terrasse et à commandé quelques bières. Moment insignifiant si il en est qui a totalement changé ma vie.
Ce soir là, j'ai rencontré mon mari, j'ai déménagé en France où, j'ai fondé une famille, construit une maison, recommencé à coudre (j'ai fait ma première poche passepoilée sur la table de cuisine en plastique de la maison commune à Carnac), continué à coudre, cousu mieux et gagné une émission de télé.
Laurent était un être solaire et un aimant pour les meilleurs et les plus brillants, homme ou femme. En entrant dans son intimité, on entrait dans le monde fermé de l'excellence...dans tout! Le montagnard avait gravi tous les 8000m sans oxygène, le marcheur avait fait le tour du monde par l'équateur, les conducteurs avaient gagné les 24 Heures du Mans 3 fois, les cyclistes étaient plusieurs fois champions du monde, médaillés olympiques ou maillot jaune, les skieurs avaient des records du monde de vitesse au kilomètre lancé ou autres médailles, les scientifiques soignaient des maladies rares, les photographes, écrivains, musiciens, plongeurs, directeurs, acteurs, architectes, pilotes, coureurs et autres navigateurs étaient les meilleurs. 
Même si je ne me sentais pas tout à fait à ma place en rencontrant tous ces gens extraordinaires, ils m'ont inspiré et motivé pour faire de mon mieux quelque soit ma petite ou banale activité et m'ont insufflé l'obligation de ne jamais baisser les bras quand les choses sont difficiles. Si je suis ici, c'est un peu grâce à lui.
Je lui dirai merci toute ma vie.
Mon coeur est avec ses enfants, sa femme, ses parents et son frère. Que sa force soit avec eux.





Cousu Main : Les créations des Candidats


Je suis super fière de vous présenter notre livre. 
Super fière parce que tout le monde y a participé et parce que les modèles sont de nous tous et nous ressemblent. Je suis super fière parce que les créations sont actuelles, sexy, très personnelles : petits bustiers, corsets, décolletés, nombrils, dos nus, perfecto, pochettes en cuir, combinaisons robes tuniques et jupes. L'été est arrivé et vous trouverez de quoi vous faire de jolies pièces ensoleillées.
Pour ma part, je vous présente Agathe et Rachelle. 

Agathe c'est ma maman. La robe lui ressemble : d'apparence simple et de construction complexe.
Les instructions vous montrent comment poser la parementure sans aucun point de couture à la main. 
Les lecteurs de longue date reconnaitront la robe que j'avais fait pour l'Oonapalooza l'an dernier dans un autre motif qui n'a pas été retenu! Je me demande pourquoi, il faudra que je parle à l'éditeur...;-)
En coton léger, c'est la petite robe idéale pour aller partout quand il fait chaud.


Rachelle c'est ma marraine. Ma marraine, fille de couturière, coud très bien. Quand j'étais petite, je pensais que ma marraine était une fée parce qu'elle se faisait toujours de belles tenues. La robe est inspirée d'une robe de tennis des années 40, son sport préféré qu'elle pratique toujours, et d'une robe de Jil Sanders que j'ai porté à la rencontre Londonienne de l'an dernier
Un peu plus simple à réaliser, elle est la première de mon obsession grandissante pour les robes chemises. Dans un imprimé bordure, une autre de mes obsession, elle va être superbe.
Le livre sort après-demain et sera disponible dans toutes les bonnes librairies et bien sur, vous pouvez le commander en ligne
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There is a new sewing book in town, of which I am especially proud as I didn't make it myself but with all the French Sewing Bee participants. It's young, it's fresh and there is a little something for everyone.
I contributed 2 dresses. Agathe, named after my mother and Rachelle after my Godmother. Long time readers will recognize the Oonapalooza dress and the dress I wore at last year's London Meetup
If you speak French, you can order the book on Amazon as apart from Belgium and maybe Switzerland, it won't be available anywhere else.







Bienvenue Miuccia Welcome!



Je vous présente Miuccia.
J'ai vu Séverine de Cousu Main pendant les vacances de Pâques qui ont lieu en mai, c'est une particularité française étrange à laquelle je ne m'habitue pas, et à part manger du poisson frais et aller faire un tour chez Un Chat Sur Un Fil, on a discuté machine à coudre. Je savais que je devais bientôt rendre la Singer et sa pauvre machine, dont je ne me rappelle plus la marque, avait déjà fait 3 allez-retour chez le réparateur pour la même panne. Donc, assises sur un banc, devisant devant des parc à huîtres dans le Golfe du Morbihan on s'est rendu compte qu'on avait des vues sur la même, la Janome Memory Craft 6600 Pro. J'ai pris ça comme un signe que c'était bien la machine à coudre qu'il me fallait, si c'est bon pour elle, c'est bon pour moi n'est-ce pas? C'est un signe difficile à expliquer à un banquier, dixit Severine, mais en fait, j'avais économisé pour ça alors il n'a pas été surpris.
J'avais vu plein de Janome chez des copines, La Couture Rose a une 6500, Carolyn de chez Diary of A Sewing Fanatic a une 6600 et vient tout juste de se racheter une 8900, Renée à Montréal en a une, Anne de chez Clothing Engineer a une 6500 depuis 10 ans et toutes m'ont dit le plus grand bien de leur machines.  Ensuite j'ai lu quelques critiques au hazard sur Pattern Review et aucune d'entre elle n'était négative. Un autre signe.
J'ai tout de suite compris pourquoi quand j'ai ouvert la boîte et que je l'ai mise en route. Depuis, comme je le disait sur Instagram l'autre jour, je lui cherche des poux et je n'en trouve pas. 
Trépignant en attendant son arrivée, j'ai coupé la robe Eté Indien du Vicomte de Boisjoly (rubrique Patrons de Fouture à gauche), un petit patron gratuit bien sympa dont je vais vous reparler et je me suis mise à l'ouvrage, essayant le pied à double-entrainement, les boutonnières, la genouillère, des pieds spéciaux, des pieds normaux, avec ou sans table. J'ai essayé de la soie, du jeans, de la viscose, du simili, du cuir, elle n'a pas bronché. Elle est silencieuse, solide, rapide, souple, j'ai beau chercher, je ne lui trouve pas de défaut. Rien, aucun pou. Elle n'a pas de bras libre, mais je n'ai pas utilisé de bras libre depuis Mathusalem donc pour moi ce n'était pas un obstacle à son achat.
Je pense que c'est le début d'une belle histoire d'amour. Je vais aller couper du tissu, j'ai quelques petits trucs à lui murmurer à l'oreille.
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Meet Miuccia.
I saw Severine (French Sewing Bee finalist like me) during the Easter break in May, this is a French quirk I still can't get used to, and besides eating fresh fish and dropping by Un Chat Sur Un Fil, we talked sewing machines. I knew I was about to send back the Singer and her machine, can't remember the brand, had already been to the repair shop 3 times for the same issue. So, sitting on a bench, looking over the oyster parks in the Golfe du Morbihan we realized that we both wanted the same, a Janome Memory Craft 6600 Pro. I took it as a sign that it was indeed the perfect machine, what's good for her is good for me, right? Right! Severine joked that it's the kind of sign that is hard to explain to your banker, but in fact I had been saving up for it, so he wasn't surprised.
I follow quite a few Janome owners, La Couture Rose has one, Carolyn at Diary of a Sewing Fanatic has one and just bought a 8900, Renée from Montréal has one, Anne of Clothing Engineer has a 10 year old 6500 which she loves. Then I cherry picked a few reviews on PR and could not find a single negative comment. Another sign.
I understood why as soon as I opened up the box and set it up. As I was saying on Instagram the other day, I really want to nitpick but can't.
I couldn't wait for the machine to get here, in the meantime, I cut an Ete Indien dress, a pretty free pattern from Le Vicomte du Boisjoly (under Patrons de Fouture on the left) which I am going to talk about at a later date and set to work.
I tried the double feed, the buttonholes, the knee lift, special feet, normal foot with or without the extension table. I have sewn, silk, jean, viscose, leatherette and leather she didn't bat an eye. She is quiet, solid, swift and flexible. I really nitpicked, couldn't find anything bad to say, nothing, nada. She doesn't have a free arm, but I haven't used a free arm since the Middle Ages so that didn't influence my decision.
I think it's the start of a long love story. I'm going to go and cut some fabric, I have a few things to whisper in her ear.



Good Bye Honey / Au Revoir Ma Chérie


Mon année avec la Singer Futura 4060 (connue dans les reste du monde sous le nom de Quantum Stylist) est terminée.
Je vous avais expliqué les modalités de ce partenariat informel l'année dernière. 
J'ai vécu un an avec une peur panique de l'abimer. Ceci dit, il est bien possible que ce soit parce qu'on me la prêtait et que j'avais peur de ne pas la rendre en une seule pièce, parce que je suis comme ça, quand on me prête des trucs, j'y fais attention et, en France, elle est vendue extrêmement cher. Alors j'ai cousu lentement et doucement toute l'année.
J'ai vraiment essayé de l'aimer mais malgré ses prestations haut de gamme, la 4060 n'est pas pour moi. J'ai besoin d'une machine solide qui ne tremble pas sous les coups d'accélérateurs et les épaisseurs nombreuses. Je préfère les machines au bâti solide. Tout ce plastique m'a déstabilisé. 
C'est pas que c'est une mauvaise machine, elle serait parfaite pour Armelle que j'ai habillé dans la finale de Cousu Main elle coud épisodiquement et elle apprécierait toutes les options. Mon utilisation est beaucoup trop intensive.  
Mais, ce fut un excellent test et j'ai été conquise par les possibilité offertes par une machine électronique alors que je doutais avant. 
Ce fut une belle année pleine de jolies créations cousues lentement (ça a fait du bien après l'émission hihi!) et l'occasion pour moi de bien cerner mes besoins en terme de besoins et d'utilisation. 
Le livreur est venu la prendre ce matin. 
Merci Singer pour cette opportunité et au revoir ma chérie.
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My year of sewing with a Singer Futura 4060 (known in the rest of the world as a Quantum Stylist) is over and it's been interesting.
I have already explained the nature of this unwritten partnership last year. 
I have lived a year with a panic-like fear of breaking it. This may be because it was lent to me and I was afraid to give it back in several pieces, I'm like that you know, when I borrow stuff I am extremely careful and this one in France is extremely expensive. So I threaded carefully (whooo a pun!) all year.
I really tried to love it, but even with all the pretty buttons and do-dads, the Futura is not for me. I need to feel power and strength when I put the pedal to the metal and I was unsettled by all that plastic.
This is not to say it's not a good machine, it would be perfect for Amelle, who I had th joy of dressing up in the Sewing Bee final, she sews sometimes and would really appreciate the bells and whistles. But it's not for the extensive kind of sewing I do.
It was a good test and it got me convinced that electronic machines are really cool whereas I was reticent before. 
It was a good year, full of slowly sewed pretty dresses (which I think was a good think after the tv show) and a damn good chance to better know what I want in a machine.
The transporter guy came to take it this morning.
Thank you Singer for this opportunity and good bye honey.


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